Ma mort est déjà à ce jour si bien programmée
Qu'elle en devient unique et s’imprègne en mes fibres
Depuis ma naissance elle attend patiemment cette heure
Désignant du doigt la seconde désignant cette fatalité.
Elle se rit de mes maux, de mes peurs, de mes angoisses
Insidieuse elle est la fin et le début me suivant à la trace.
Comment peux on s'en conjurer et retrouver ainsi la face
Devant tant de mots que l'on laisse agir comme une farce.
Et pourtant la vie s'écoule et s'agite imperturbable vers l'oubli
Volant tout espoir à ce corps qui n'en finit pas de vieillir.
Si tu doit devenir la maîtresse de mon âme ne te cache pas
Sachent que mes rêves seront plus fort que ton règne ici bas,
Et même si tel le couperet quand le moment sera venu
Je te jetterai à la face mon mépris puisque tu m'as confondu.
Sache que ce précieux temps qui s'évapore malheureusement ainsi
N'appartient qu'a ce vide que chaque jours nous remplissons
Et bien que règne la confusion dans l'ordre de choses d'ici.
Nos regard se croisent sans que nous nous voyons,
Plus rien à part cet accord que nous aurions convenu
Ne tranche le fil d’existence de ce moment inconnu,
Puis sans donner suite au simulacre d'une délivrance
Je pose mes pieds sur le rebord de ta potence.
PascalH