Je trempe mon pain blanc dans le bol de l’infini
Univers sans trace et latent, où rien ne ce passe ici
Déboule vers l’absurde où est écrit l’origine des mots
Injures, cris basculant vers ce monde distillant les maux.
De cette vision qui n’est plus un parjure
Le sang nourri les dieux , il en est que plus pur
Que cette couleur à cette absence d’état
Demeure le lapsus, proverbe d’un émoi.
Suis je encore sur de cette vérité
Plus rien à ce moment n’est calculé
Comment puiser la force qui se meurt
Quand cette attente , est ce là le leurre.
Qui pourrais encore parler de sagesse
Quand rien ne transforme cet hommage en liesse
Le cœur n’est plus seul responsable de cette méprise
Comment et quel oreille aimerai que l’on lui dise.
Les jeux du cirque ne sont plus comme avant
Et ce flambeau qui crépitent nous rappelle ce serment
L’horreur que l’on traîne devant cette foule qui acclame
Alimente cette douleur qui deviendra l’unique drame.
Seule la preuve de cet incommensurable dialogue
Entre les clones d’un univers et leurs discours apologue
Dans cette arène ou les coups se mêlent , entrechoque les âmes
Déversoir du liquide amer , fiel qui résulte d’un blâme.
Je ne pourrais étancher ma soif de savoir
Comment pourrais ne plus encore y croire
Le peu d’année qu’il me reste à vivre
En serviteur du mot, pour vous le dire.
ph