Je découvris ainsi le monde tel qu’il était, la démesure n’était qu’un pis-aller vis à vis de ma vision des choses.
 Se morfondre n’était pas une solution et je m’accrochais à l’espoir que cette chose allait me sauver, enfin j’étais crédule et me rendit compte que l’obscurité grandissant dans mon esprit n’était que la face cachée de ma véritable nature.
 Le fil des années à me morfondre sur des sujets qui ne valaient guère mon attention m’ont dévié de ce que normalement mon existence était destinée.
 Regardant ainsi le passé, je m’étais assoupi, ici dans l’immobilisme le plus total et n’ayant à présent plus qu’à attendre le prochain train:
 
 
 Ce chat noir est entré dans cette pièce close depuis bien longtemps
 
 Ne se soucie plus de ses habitants en âmes perdues mirages d'antan
 
 Miaule en ce pavanant devant le miroir pour immolé le temps présent
 
 Dans cet espace sombre ou s'accumule la poussière aux effluves d'encens.
 
 
 
 Le chat noir à posé sa patte sur le carreau embrumé
 
 Les coussinets de celle-ci laissent la trace du passé
 
 Comme une arabesque les marques en sont imprimés
 
 Dessiné dans un doux ronronnement, puis s'en est aller.
 
 
 
 Le chat noir n'est plus qu'une ombre ici 
 
 Séparé de son corps vieux, las et meurtri 
 
 Sa présence fut ce que néglige le temps 
 
 Comme une plainte lâché pour un instant .
 
 
 
 Miaulement dédié pour mon cœur déchiré
 
 Je suis devant le dur tribu d’une vie passé
 
 Observant les moments ou ce sont prélassé
 
 Dans les profondeurs ou la vie n’est plus éclairée.
 
 
 
 Le chat noir se détache de l’univers de la mort
 
 Son âme n’est plus qu’un reflet du mauvais sort
 
 Et les vers qui songent à se repaitre de son corps
 
 Se réjouissent pour l’instant pour ce qu’il reste encore.
 
 
 
 Nous ne sommes que le reflet de notre seul désespoir
 
 Ou les flots de nos maux se dessinent sur ce miroir
 
 Pour ne paraitre qu’au moment ou s’abreuve le soir
 
 Et couvrent nos vies d’un linceul de cette âme si noire.
 
 
 
 Je suis enfanter par la pire de cette mélancolie
 
 Elle me tord les viscères , tout ceci sans un cri
 
 Fouille en moi puis découvre ce qui me pourri
 
 S’amuse de savoir qu’elle tient car je suis maudit
 
 
 
 De ses cendres fut un temps ou l’exigence était
 
 Comme une appartenance à un monde paraissait
 
 De cette certitude en accomplissant le souhait
 
 D’une vie ou l’oublie se mesure à ce que l’on fait.
 
 
 
 
 Je suis si seul que ce cœur ne cesse de saigner
 
 De toutes ses chaines, elle m’en avait débarrasser
 
 Mais il me manque l’essentiel et de pouvoir continuer
 
 Cet amour qu’elle ne pourra jamais , c’est ainsi me donner.
 
 
 
 Le chat noir regarde l’horizon
 
 Je ne me rappelle plus son nom
 
 Il hante mes pensées , ma raison
 
 Et noyant dans l’alcool j’enterre ma passion.
 
 Ed.